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Métiers du bâtiment
Limiter les impacts de vos chantiers
Les professionnels du bâtiment le savent, il n’est plus possible aujourd’hui de faire l’impasse sur la dimension environnementale dans l’acte de construire. L’exécution de chantiers à faibles nuisances est une évolution logique du secteur à laquelle tout artisan devrait tendre, mais également les maîtres d’ouvrage.
Mais comment faire un chantier propre ? Il y a plusieurs aspects :
- L’information des acteurs
- La gestion des déchets
- Les pollutions de l’eau et des sols
- La réduction des nuisances aériennes et sonores
Informer tous les intervenants du chantier
- Former tous les intervenants à respecter les consignes suivantes, notamment par rapport au tri des déchets.
- Le coordonnateur SPS (Sécurité Protection de la Santé) doit être informé de l’ensemble de ces mesures.
- Adopter une démarche de prévention auprès du voisinage : prévenez-les de votre chantier et des nuisances potentielles qu’il va générer. Donnez une période pour la fin des travaux et les épisodes les plus bruyants.
Organiser le tri, la collecte et l’élimination des déchets de chantier :
- Ne pas jeter ni enterrer de déchets sur le chantier !
- Evaluer en amont la future production de déchets en quantité et en nature de déchets, pour mieux chiffrer les coûts et organiser les filières après.
- Préconiser des modes constructifs permettant de limiter les déchets de chantier : réduire les emballages, remplacer les produits dangereux, favoriser la préparation des éléments en atelier.
- Mettre en place des bennes de déchets communes à tous corps de métiers, financées par un système de compte au prorata et fermées à clé pour éviter tout dépôt d’autres déchets.
- Organiser le tri, le stockage et la collecte de tous les déchets recyclables présents sur le chantier, ainsi que l’élimination de tous les déchets non valorisables. Attention au stockage des déchets dangereux !
- Ne pas mélanger les catégories de déchets sous peine de payer plus cher leur élimination.
- Indiquer le lieu de stockage des différents déchets par une signalétique appropriée et connue de tous.
- Conserver les preuves écrites du devenir des déchets : Bons d’enlèvement, factures de bennes, Bordereau de Suivi des Déchets Industriels…
Limiter les pollutions de l’eau et des sols :
- Les produits présents sur le chantier devront être gérés correctement. Une aire sur rétention sous abri doit être installée, où les produits et déchets dangereux pourront être stockés et manipulés sans risque de déversement. Les vidanges d’engins se font également sur une rétention, ou dans les locaux de l’entreprise.
- Préférer l’application des huiles de décoffrage par pulvérisation ; cela limite les pertes de produit et les rejets dans le sol.
- Aucun produit ou déchet liquide ne doit être déversé ni à même le sol, ni dans les bouches d’égout ou dans le réseau d’eaux pluviales. Les laitances doivent être récupérées et décantées ; seul le résidu solide est à éliminer.
- Tous les effluents souillés dangereux doivent être collectés et traités par un prestataire spécialisé. Cela peut se traduire par l’installation d’un récipient commun à tous corps de métiers, qui sera enlevé et éliminé dans les règles de l’art en fin de chantier. Ce fût, stocké sur une rétention, peut être financé selon un système de compte au prorata, comme pour les bennes de déchets.
- L’installation d’un pédiluve ou d’un accès empierré est recommandée pour débarrasser les véhicules de chantier des boues et des poussières.
- Les bennes de déchets sont bâchées dès qu’elles sont remplies et en attente d’être enlevées.
Eviter au maximum les nuisances aériennes et sonores :
- Ne pas brûler les déchets de chantier !
- Eviter l’émission de solvants dans l’atmosphère.
- Organiser les transports, en limitant et en regroupant les allers-venues des véhicules au strict nécessaire
- Regrouper les travaux bruyants, en veillant à ne pas dépasser les limites autorisées ?
- Etre précautionneux pour faire le minimum de bruit lors du déballage, du montage et du démontage des échafaudages.
- Acheter du matériel qui répond aux exigences réglementaires et peu bruyant (électrique plutôt que pneumatique par exemple).
- Respecter les plages-horaires de bruit (7h00-20h00) ; se renseigner en mairie et en Préfecture pour savoir si un arrêté municipal restreint ces horaires ou impose un arrêté particulier aux chantiers.
N’oubliez pas qu’en matière de bruit, il vaut toujours mieux éviter d’arriver jusqu’au conflit ; alors anticipez !